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Une exposition collective pour les 80 ans de la Libération de Grenoble

Dernière mise à jour : 24 juil.

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À l’occasion du 80e anniversaire de la Libération de Grenoble, douze classes d’écoles élémentaires de la ville ont été invitées à participer à un projet pédagogique ambitieux, mêlant histoire locale, mémoire vivante et engagement citoyen.

Ce projet, intitulé « La Seconde Guerre Mondiale à Grenoble, racontée par les jeunes grenoblois et grenobloises », a été initié et animé par l’association Histoires de, en partenariat avec le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, et avec le soutien financier de la Ville de Grenoble.

Il s’inscrit dans une dynamique forte : faire de la mémoire un levier de compréhension du monde contemporain et de construction de la citoyenneté.


300 enfants dans les pas de la Résistance

Pendant plusieurs semaines, près de 300 élèves, issus de douze écoles réparties sur l’ensemble du territoire grenoblois, ont mené une enquête historique au cœur de leur ville.

Accompagnés par des médiateurs culturels et guidés par leurs enseignants, ils ont découvert l’histoire de Grenoble entre 1939 et 1945, à travers ses rues, ses lieux de mémoire, ses figures de résistants, mais aussi les épreuves vécues par ses habitants sous l’Occupation.

Organisé autour de cinq séances, le parcours pédagogique a permis d’aborder les grandes étapes de la Seconde Guerre mondiale :

  • l’effondrement de la République en 1940 et l’instauration du régime de Vichy,

  • l’Occupation italienne (1942-1943) puis allemande (à partir de septembre 1943),

  • la montée de la Résistance,

  • la répression menée par la Gestapo et la Milice,

  • et enfin, la Libération de la ville, le 22 août 1944.


Les élèves ont aussi découvert les raisons pour lesquelles Grenoble a été l’une des cinq villes françaises à recevoir le titre de “Compagnon de la Libération”, une distinction exceptionnelle remise par le général de Gaulle en 1944.

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Une rencontre avec l’Histoire en personne

L’un des moments les plus forts du projet fut sans doute la rencontre avec Daniel Huillier, ancien Résistant et témoin direct des combats menés dans le Vercors. Cette rencontre rare et précieuse a profondément marqué les élèves, qui ont pu entendre un récit vécu de la Résistance, et poser leurs questions avec sincérité et respect.

Ces échanges ont permis d’ancrer encore davantage les apprentissages dans le réel, et de faire vivre cette mémoire que nous savons fragile mais essentielle.


Une exposition collective présentée lors de la soirée de clôture du 80e anniversaire de la libération des camps

L’aboutissement de ce travail a pris la forme d’une exposition collective composée de douze panneaux, conçus par les enfants eux-mêmes.

Textes, dessins, analyses, cartes, portraits de résistants, réflexions personnelles… Ces panneaux témoignent d’une appropriation sensible, rigoureuse et engagée de cette histoire.

L’exposition a été officiellement présentée au public lors de la soirée de clôture du 80e anniversaire de la libération des camps, organisée le 26 juin 2025 à Grenoble, en présence des partenaires du projet, des familles, d’anciens résistants, et de nombreuses personnalités engagées dans le travail de mémoire.

📌 Vous pouvez découvrir l’ensemble de cette exposition en consultant le diaporama au bas de cet article.


Se souvenir pour mieux comprendre, et pour mieux agir

En réalisant ce projet, les enfants ont compris que l’Histoire n’est pas une suite de dates figées, mais un héritage vivant, inscrit dans leur quotidien : les rues qu’ils traversent, les noms de leurs écoles, les bâtiments qu’ils côtoient, les récits familiaux parfois tus.

Ils ont appris que résister, c’était parfois désobéir, que la répression n’épargne pas les innocents, et que la liberté n’est jamais acquise définitivement. Ils ont aussi découvert que se souvenir, c’est un acte de vigilance : pour ne pas banaliser l’injustice, pour ne pas laisser revenir l’oubli, pour continuer à défendre les valeurs essentielles de liberté, de justice et de dignité humaine.

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Un engagement citoyen, un travail collectif remarquable


Ce projet est un formidable exemple de ce que peut produire l’alliance entre pédagogie, mémoire et engagement local. Il n’aurait pas été possible sans la mobilisation de nombreux acteurs autour d’un objectif commun : transmettre l’Histoire et ses leçons aux jeunes générations.

On doit en particulier saluer :

  • la Ville de Grenoble, qui a soutenu activement ce projet et l’a inscrit dans les temps forts des commémorations du 80e anniversaire de la Libération,

  • l’association Histoires de…, qui a imaginé, conçu et animé avec rigueur et créativité l’ensemble du parcours pédagogique,

  • les enseignants, qui ont su faire vivre cette aventure dans leurs classes et accompagner les enfants avec engagement,

  • les médiateurs culturels, qui ont transmis les savoirs avec exigence, sensibilité et pédagogie,

  • les institutions culturelles et mémorielles, et notamment le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, partenaires indispensables à la qualité et à la profondeur du projet,

  • et bien sûr, les élèves, qui ont su écouter, questionner, réfléchir, dessiner, écrire… et surtout transmettre à leur tour une mémoire qui leur appartient désormais.


L’UNADIF 38 est fière de relayer cette œuvre collective

En publiant ici l’intégralité de cette exposition, l’UNADIF 38 souhaite saluer le travail accompli par ces jeunes citoyens et leurs accompagnants. Cette réalisation vient enrichir notre engagement commun pour la mémoire, et nous rappelle que chaque génération a un rôle à jouer dans la transmission du passé.

En honorant les résistants d’hier, ces enfants deviennent les vigies d’aujourd’hui.
En se souvenant, ils apprennent à ne pas laisser faire.
En racontant, ils prolongent le combat pour la liberté.

Un immense merci à tous les acteurs de ce projet – enfants, enseignants, intervenants, institutions – pour avoir fait vivre, 80 ans après la Libération de Grenoble, une mémoire profondément ancrée dans le présent.




1 commentaire


Marie-Armelle Fouillard
21 juil.

Quel bel investissement des élèves et de tous ceux qui les ont aidé à mener à bien cette très belle exposition ! Oui, c'est important de relayer toutes ces initiatives publiques ou privées qui participent à la conservation et à la transmission des faits historiques relatives à la résistance et à la déportation. Encore une fois, BRAVO !

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