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Actualité

L'actualité de l'UNADIF 38 : mémoire et transmission

 

Ces événements s'inscrivent dans notre mission d'éducation et de sensibilisation, en offrant des moments de réflexion sur l'histoire et ses résonances avec les défis actuels.

Que ce soit lors d'hommages officiels, d'expositions pédagogiques, de témoignages ou de conférences enrichissantes, l'UNADIF 38 vous invite à participer activement à cette démarche de mémoire vivante et partagée.

Restez informés de nos initiatives et rejoignez-nous pour contribuer à la préservation de ce patrimoine historique.

11 Mars 2025

Hommage national aux victimes des attentats : un devoir de mémoire

François Giroud témoigne. Son fils Mathieu, 38 ans, a été abattu d'une balle dans la tête au Bataclan, le 13 novembre 2015.

(photos PhB UNADIF38)

Comme chaque année, le 11 mars a été marqué par une cérémonie d'hommage national aux victimes des attentats.

Ce mardi matin, à Grenoble, de nombreuses personnes se sont rassemblées pour honorer la mémoire de celles et ceux qui ont perdu la vie dans ces drames qui ont frappé notre pays.

Parmi l'assistance, des proches de Matthieu Giroud, Isérois tué au Bataclan, étaient présents, ainsi que d'autres familles touchées par ces tragédies. La présence de ces familles nous rappelle combien le travail de mémoire est indispensable pour que jamais ces drames ne sombrent dans l'oubli.

François Giroud, père de Matthieu et membre de l'association "13onze15", a pris la parole pour un discours émouvant et profond. Son intervention a mis en lumière la nécessité de considérer les victimes de ces attentats comme des "victimes de guerre". Une reconnaissance essentielle pour les familles et la nation toute entière.

L'organisation de la cérémonie a été marquée par plusieurs moments forts : le dépôt de gerbes, l'interprétation de la Marseillaise et les discours officiels. Madame Cécile CLERY-BARRAUD, directrice de l'ONACVG, a pris la parole pour rappeler l'engagement de l'État à soutenir les familles et à préserver la mémoire de ces événements tragiques.

L'importance de déployer ces commémorations dans les villes et villages de France a été soulignée. Ce devoir de mémoire doit être partagé par tous afin de réaffirmer les valeurs de la République face à l'horreur et à la barbarie.

De nombreuses institutions étaient présentes : l'ONACVG, la préfecture, la mairie de Grenoble, le département, la métropole, ainsi que des représentants des forces armées et des porte-drapeaux.

Tous unis dans un moment de recueillement et de résilience collective.

Cliquez sur le diaporama pour voir les photos en plein format

Photos : PhB UNADIF 38

26 Janvier 2025

80ᵉ anniversaire de la libération des camps : Hommage place Paul Mistral à Grenoble

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De nombreuses associations sont présentes à l'occasion du 80éme anniversaire de la libération des camps

Ce dimanche 26 janvier 2025, Grenoble a commémoré avec solennité et émotion le 80ᵉ anniversaire de la libération des camps de concentration et d’extermination. La cérémonie, organisée par la Ville de Grenoble sous la coordination de Renaud Pras, s’est tenue place Paul Mistral.

Une cérémonie riche en émotions

En présence du maire de Grenoble, d'élus, du représentant de la préfecture, de nombreuses associations patriotiques, dont l'UNADIF 38, et de leurs porte-drapeaux, ainsi qu’un large public intergénérationnel, cet événement a été un moment fort de recueillement et de mémoire.

L’Harmonie Écho des Balmes a offert une animation musicale émouvante, ponctuant la cérémonie avec des morceaux choisis pour accompagner le recueillement et honorer les victimes et les survivants de la barbarie nazie. Outre La Marseillaise, l’Harmonie a interprété Le Chant des Marais, un morceau toujours aussi poignant qui ranime particulièrement la mémoire des déportés et suscite une intense émotion chez les auditeurs.

Témoignages et transmission

Quatre jeunes musiciens, également membres de l’Harmonie, ont pris la parole pour partager leurs réflexions sur cet anniversaire. À travers la lecture de textes, ils ont rappelé l’importance de transmettre cette mémoire aux nouvelles générations, insistant sur le rôle de la musique comme langage universel capable de toucher les cœurs et de maintenir vivants les récits du passé.

Un devoir de mémoire collectif

Les discours des officiels ont insisté sur l’importance de continuer à honorer la mémoire des victimes, mais également d’éduquer les jeunes générations pour que jamais ne se reproduise une telle tragédie. La cérémonie a culminé avec le dépôt de gerbes au pied de la stèle commémorative, un geste symbolique qui a réuni élus, représentants associatifs, et anonymes dans un même élan de solidarité.

Une forte mobilisation

Le public, nombreux et divers, a témoigné de l’attachement de Grenoble à son rôle dans le devoir de mémoire. La place Paul Mistral a ainsi été le théâtre d’une cérémonie marquante, rappelant à chacun l'importance de se souvenir et de rester vigilant face aux dérives de l’histoire.

Ensemble, continuons à transmettre ces valeurs de mémoire et de vigilance, afin que jamais ne s’éteigne le souvenir de celles et ceux qui ont péri, et de ceux qui ont survécu pour témoigner.

Ci-dessous, retrouvez un carrousel avec des photos de cette commémoration ainsi qu'une vidéo immortalisant ces moments forts.

Le chant des marais - interprété par l'Harmonie de l'Echo des Balmes

26 Janvier 2025

Commémoration du 56ᵉ anniversaire de la disparition d'Eugène Chavant

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De nombreuses associations sont présentes pour honorer la mémoire d'Eugène Chavant

Ce dimanche 26 janvier 2025, Grenoble a honoré la mémoire d’Eugène Chavant, figure emblématique de la Résistance en Isère, à l’occasion du 56ᵉ anniversaire de sa disparition. La cérémonie s’est déroulée place Valentin Haüy, en présence des élus locaux, des représentants d’associations patriotiques, dont l'UNADIF 38, et des porte-drapeaux, symboles vivants de notre devoir de mémoire.

Sous un beau ciel bleu mais hivernal, les participants se sont recueillis pour rappeler le rôle essentiel qu’a joué Eugène Chavant dans l’organisation de la Résistance en Isère, notamment en tant que chef du Maquis du Vercors. Son courage et son engagement demeurent des sources d'inspiration, particulièrement dans un contexte où la transmission de l’Histoire est plus que jamais nécessaire.

Le discours de Daniel Huillier, empreint d’émotion, a souligné l’importance de transmettre l’héritage de figures comme Eugène Chavant, qui ont sacrifié leur sécurité et leur vie pour défendre les valeurs de liberté et de dignité.

Un hommage en images

Les moments forts de cette cérémonie sont à retrouver dans le carrousel de photos ci-dessous, immortalisant à la fois la solennité des instants et l’engagement collectif pour la mémoire.

  • Place Valentin Haüy : Des gerbes de fleurs déposées au pied de la stèle dédiée à Eugène Chavant.

  • Les porte-drapeaux des nombreuses associations (dont l’UNADIF 38) : Alignés, portant fièrement les couleurs de la France et des associations mémorielles.

  • Les élus et associations : Rassemblés dans un esprit d’unité et de transmission intergénérationnelle.

Ensemble, continuons à faire vivre la mémoire de ceux qui ont lutté pour notre liberté.

15 Janvier 2025

Vincent MALERBA, centenaire et dernier déporté de l'Isère

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Vincent Malerba entouré de son épouse, de son fils, Jean-Pierre Celse, Jean-Paul Blanc

Vincent MALERBA est né le 7 janvier 1925 à Grenoble.

Issu d'une famille modeste, Vincent quitte l'école à l'âge de 12 ans pour travailler comme livreur de fleurs et contribuer aux besoins de son foyer. À 14 ans, il devient apprenti soudeur aux établissements Bouchayer-Viallet, spécialisé dans les conduites d'eau pour l'hydroélectricité.

 

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il s'engage dans la Résistance au sein du secteur 3 de l'Armée Secrète (Grésivaudan) à partir du 1er juillet 1943. Il a tout juste 18 ans lorsqu'il est arrêté le 11 novembre 1943 à Grenoble. Ce jour-là, malgré l'avis de ses parents, Vincent participe à une manifestation patriotique réunissant 2 000 Grenoblois, défiant ainsi l'occupant nazi. Arrêté avec près de 400 autres manifestants, il est interné à la caserne de Bonne avant d'être déporté.

 

Le 16 novembre 1943, Vincent est transféré au camp de Royallieu-Compiègne, où il reçoit le matricule 20623. Le 15 janvier 1944, il embarque dans un convoi de 75 hommes par wagon, destination inconnue. Ce convoi, le l.171, transporte 1 944 prisonniers, dont 1 509 Français. Il arrive à Buchenwald le 19 janvier 1944, puis est transféré au camp de Mittelbau-Dora le 11 février, où il reçoit le matricule 40250. Là, il participe, avec ses compagnons d'infortune, à la construction de galeries souterraines dans des conditions inhumaines, travaillant 12 heures par jour.

 

Le calvaire dure jusqu'à la "marche de la mort", qui le conduit au camp de Ravensbrück le 14 avril 1945. Enfin, le 1er mai 1945, Vincent est libéré par l'armée soviétique. De retour à Grenoble fin mai, il retrouve sa famille et fait face, avec courage, aux séquelles de la déportation.

 

En 1947, il cofonde l'Amicale des Déportés et Résistants du 11 novembre 1943, dont il est aujourd'hui le vice-président. En 2022, l'amicale fusionne avec l'UNADIF-FNDIR 38 pour garantir la pérennité de la mémoire des événements.

 

En 2024, Vincent publie un ouvrage sur son parcours de résistant-déporté intitulé Une vie pour le dire.

 

Toujours présent lors des cérémonies mémorielles, Vincent a reçu, le 11 novembre 2023, la Grande Médaille d'or de la Ville de Grenoble des mains du maire, Éric Piolle.

 

Le mardi 7 janvier 2025, Vincent a célébré ses 100 ans à la résidence senior NOHEE de Montbonnot-Saint-Martin, entouré de son épouse, des résidents, et de sa famille. Son fils lui a adressé un éloge émouvant, et les présidents de l'UNADIF 38 et du 11 novembre 1943 ont rendu hommage à son parcours exemplaire de résistant et à son profond attachement à ses proches. Un gâteau d'anniversaire a été partagé dans une ambiance chaleureuse, marquant un après-midi mémorable.

Vincent MALERBA est aujourd'hui le dernier survivant des arrestations du 11 novembre 1943 et le dernier déporté de l'Isère.

Rédacteur : Jean-Paul Blanc

1er Décembre 2024

Noël du livre de Domène du 1er décembre 2024
Vincent Malerba

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Le 1er décembre 2024, le Noël du Livre à Domène a pris une dimension profondément émouvante et historique.

Cette édition a été marquée par la présence exceptionnelle de Vincent Malerba, dernier survivant déporté du camp de concentration de Buchenwald-Dora, invité par le comité local du Souvenir Français avec le soutien de l'UNADIF 38 (Union Nationale des Associations de Déportés Internés et Familles de disparus

Vincent Malerba, aujourd'hui âgé de bientôt 100 ans (en janvier 2025), est une figure vivante de la mémoire. Déporté après avoir participé à la manifestation pacifique du 11 novembre 1943 à Grenoble. Cet acte de résistance, lourd de conséquences, reste un symbole puissant de courage face à l'oppression nazie. Ce jour-là, des centaines de Grenoblois s'étaient rassemblés pour honorer les morts de la Première Guerre mondiale et affirmer leur opposition au régime de Vichy et à l'occupation allemande. Cette commémoration pacifique s'était soldée par de nombreuses arrestations, dont celle de Vincent Malerba, alors âgé de 18 ans.

Une transmission de mémoire inestimable

Par sa présence, Vincent Malerba porte un témoignage poignant sur son parcours, de son arrestation à sa déportation dans l'enfer de Buchenwald-Dora, où il a survécu grâce à une volonté inébranlable et à la solidarité entre détenus.

Les personnes présentes, composée de générations variées, a été particulièrement attentive à ses récits.

Le Rôle du Souvenir Français et de l'UNADIF 38

Cette journée mémorable a été organisée à l'initiative du comité Souvenir Français de Domène, dont la mission est de maintenir vivante la mémoire des combattants et des victimes de guerre. En partenariat avec l'UNADIF 38 (avec la présence de son président Jean-Paul Blanc), l'événement a su allier la richesse culturelle du Noël du Livre à une transmission essentielle de l'histoire. C’était l’occasion de présenter les livres édités par notre association avec deux auteurs (V.Malerba et JP. Blanc) qui ont pu dédicacer leurs ouvrages sur la déportation.

Un héritage à préserver

Cette journée restera gravée dans les mémoires comme un moment unique, où culture, histoire et transmission se sont mêlées pour rappeler à tous l'importance de l'engagement et de la vigilance. La présence de Vincent Malerba, véritable trésor de notre mémoire collective, est une lumière dans une époque où les récits de cette génération de survivants deviennent de plus en plus rares

Alors que le Noël du Livre s'inscrit habituellement dans une démarche festive et littéraire, cette édition a su offrir bien plus : une leçon d'humanité et une injonction à ne jamais oublier.

6 Novembre 2024

80ème anniversaire de la Croix de la Libération 

La ville rend hommage à ses résistants.

Le 5 novembre 2024, Grenoble a honoré un pan essentiel de son histoire lors de la cérémonie commémorative du 80ème anniversaire de la remise de la Croix de la Libération. En présence de nombreuses autorités et personnalités, cet événement marque la reconnaissance de l'engagement et de la résistance héroïque de la ville pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1944, Grenoble est entrée dans l'histoire, elle est la deuxième ville décorée de la Croix de la Libération, après Nantes et avant Paris, Vassieux-en-Vercors et l’Ile de Sein. Une distinction particulière dont Jean-Louis Thiériot, ministre délégué auprès du ministre des armées et des Anciens Combattants, a rappelé les raisons « L’étalons auquel se mesure l’héroïsme de Grenoble est d’une autre nature que les autres villes martyres. Le fil rouge qui relie toutes ces villes Croix de la Libération tient en trois principes : le patriotisme d’instinct, la volonté d’action et l’esprit d’unité … » il s’adressait aux locaux civils et militaires « Vous êtes les héritiers d’une certaine idée de l’homme et de la nation qu’il nous faut suivre. Soyez fiers de votre passé, il est aussi une promesse d’avenir ». Le ministre a rendu un hommage aux Grenoblois d'hier et d'aujourd'hui, qui continuent de perpétuer l'esprit de résistance et de solidarité.   

 Cérémonie d'Exception pour une Ville Héroïque

Assistaient, Monsieur Louis Laugier, préfet de l’Isère, Éric Piolle, Maire de Grenoble, de Nathalie Béranger, représentant la Région, de Frank Longo, représentant le Département, de très nombreuses autorités, de l'Association UNADIF 38 (Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de Disparus), et des chasseurs Alpins et leur fanfare.           

La présence de Vincent Malerba dernier déporté de l’Isère et du 11 novembre 43 a apporté une note particulièrement émouvante à cette commémoration. Vincent Malerba a été déporté au sinistre camp de Dora, d’où personne ne devait revenir. Le Ministre a souligné sa présence et passé un moment en sa compagnie.  Tous ont marqué, de leurs présences, cet hommage solennel.

Le Devoir

Les célébrations autour du 80ème anniversaire de la Croix de la Libération offrent une opportunité précieuse de rappeler les valeurs et le courage de ceux qui se sont battus pour la France libre. Pour les Grenoblois et les Français de tout âge, cet événement est un rappel poignant des sacrifices consentis par des milliers d'hommes et de femmes, déterminés à résister face à l'occupation et aux menaces qui pesaient sur leur liberté. Des élèves ont exprimé au nom de la jeunesse grenobloise, leur reconnaissance profonde envers les résistants. « Aujourd’hui, nous, élèves du 3ème du collège Marc Sangnier, nous trouvons important de prononcer ce discours, car il ne faut jamais cesser de penser aux hommes et aux femmes, soldats ou civils, qui ont combattu et résisté pendant la Seconde Guerre mondiale. Tous ces hommes, toutes ces femmes, ont lutté pour restaurer et préserver notre liberté et en sont morts parfois. Nous souhaitons faire ce discours pour montrer que la jeunesse s’intéresse à l’histoire de notre pays et veut encore célébrer ces évènements qui ont forgé notre nation ».

Une Date Gravée dans l'Histoire

Pour Grenoble, ville engagée dès les premiers jours de la Résistance, cette distinction a toujours bien représentée plus qu'une simple reconnaissance. C'est un symbole des valeurs de liberté et de justice chères aux Grenoblois, et une preuve que la ville a sue, au péril de ses habitants, défendre l'honneur de la France. Il est essentiel de faire perdurer l’esprit de la résistance, le Conseil national des communes « Compagnon de la Libération » réunis les cinq villes décorées depuis 1999. Ils ont pour objectif « Veiller sur le passé de la résistance et sur l’avenir de la France »  

UNADIF 38

11 Novembre 2024

Commémoration du 11 Novembre 2024 à Grenoble 

Hommage aux Héros d'hier - La nécessité du devoir de mémoire

Ce 11 novembre 2024, la ville de Grenoble a commémoré le 106ᵉ anniversaire de l'Armistice de 1918, marquant la fin de la Première Guerre mondiale et honorant la mémoire de tous ceux qui sont morts pour la France. Cet événement solennel, célébré dans toute la France, a rassemblé à Grenoble les autorités locales, les anciens combattants, des associations de déportés et d’internés, ainsi que des citoyens venus témoigner de leur respect pour les sacrifices consentis par des générations passées pour la paix et la liberté.

Le 11 novembre, c’est aussi l’année 1943. Grenoble a été le théâtre d'événements tragiques qui marquent encore profondément la mémoire collective. En pleine Seconde Guerre mondiale, la ville, qui était un centre de résistance particulièrement actif, a connu une répression brutale de la part de l'occupant.

Cette journée de 1943 a débuté par un rassemblement patriotique organisé en mémoire de l'Armistice de 1918. Malgré l'occupation allemande et les interdictions en vigueur, 2000 Grenoblois se sont réunis pour honorer les soldats morts pour la France et exprimer leur défiance face à l'occupant. Cependant, les forces d'occupation étaient prêtes à répondre à cette manifestation d'opposition. Les troupes allemandes, regroupées à l’intérieur de la Maison des étudiants attendaient le moment propice pour intervenir de manière violente. Les manifestants réunis devant le monument des Diables Bleus, entamaient une vibrante Marseillaise, lorsque les troupes allemandes en furie les ont encerclées pour faire feu. Heureusement les GMR français (Groupe Mobile de Réserve) se sont interposés et ont évité un carnage. 600 personnes furent emprisonnées dans le vieux manège, les femmes et les enfants furent relâchés. C’est près de 400 personnes qui furent emprisonnées jusqu’à leur départ le 13 novembre. Ce jour-là, après un dernier tri, 376 prisonniers partirent pour le camp de regroupement de Compiègne Royallieu, jusqu’en janvier 1944. A cette date, la totalité des patriotes grenoblois, partit en direction des camps de la mort nazis, avec pour destination finale les camps de Buchenwald, Dora, Flossenburg et Mauthausen. .

Seuls 120 martyrs des camps reviendront vivants à la libération des camps en avril- mai 1945.  

Cet épisode tragique a renforcé la détermination des Grenoblois et des résistants, qui, malgré la terreur, ont continué leur combat contre l'occupant et pour la libération de leur pays. La ville de Grenoble fut d'ailleurs honorée de la Croix de la Libération par le général de Gaulle en 1944, en reconnaissance de sa résistance héroïque et de son rôle déterminant dans la lutte contre l'occupant nazi et son engagement en faveur de la liberté et dignité de la France.

Programme de la journée

Les cérémonies ont débuté à 9h30 avec un dépôt de gerbes à la Stèle des Déportés du 11 novembre 1943, située place Pasteur. Ce moment a permis à Jean-Pierre Celse (Jean-Pierre Celse, fils du déporté résistant Auguste Celse, du camp de Dora) d’exprimer un vibrant témoignage en rappelant cet événement tragique de la Seconde Guerre mondiale à Grenoble, lorsque de nombreux résistants et de simples patriotes furent arrêtés et déportés pour leur engagement contre l'occupation nazie ou simplement pour commémorer le 11 novembre.

  • Cette cérémonie, en présence de familles, d'associations d'anciens combattants et de résistants, du préfet, de représentants du département, de la mairie de Grenoble, a rendu un hommage particulier aux déportés et aux combattants de la résistance, qui ont sacrifié leur vie et leur jeunesse, leur liberté pour défendre les valeurs de la Patrie. La présence de Vincent Malerba, dernier déporté, rescapé de cette tragique journée de 1943 a rendu la cérémonie particulièrement émouvante.

 

  • À 10h45, la commémoration du 11 novembre 1918 s'est tenue au monument aux Morts, sur l'Esplanade des communes Compagnons de la Libération, proche du monument des Diables Bleus place Paul Mistral. Cette cérémonie, présidée par le préfet de l'Isère, des élus de Grenoble et du département de l'Isère, a rassemblé de nombreux citoyens, de toute génération pour se recueillir en souvenir des sacrifices des soldats morts pour la France. Les autorités ont déposé des gerbes devant le monument, puis une minute de silence fut observée.

Ces rassemblements ont témoigné de l'unité et de la résilience de la communauté grenobloise, qui a une nouvelle fois affirmé sa volonté de ne pas oublier les sacrifices des anciens combattants, résistants, déportés et de perpétuer les valeurs de liberté et de paix. Les participants se sont quittés, touchés et renforcés dans leur devoir de mémoire, dans l'espoir que les générations futures continueront à protéger la paix pour laquelle tant de vies ont été données.

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