
Concours National de la Résistance et de la Déportation
Le Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD) a été créé officiellement en 1961 par Lucien Paye, alors ministre de l'Éducation nationale, à l’initiative de plusieurs associations engagées dans la préservation de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale :
la Confédération Nationale des Combattants Volontaires de la Résistance (CNCVR),
la Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (FNDIR) et
l'association Le Réseau du Souvenir, fondée par le Révérend-Père Michel Riquet, figure marquante de la Résistance française.
Ce concours, ouvert aux élèves des collèges et des lycées, a pour vocation de transmettre la mémoire des événements liés à la Résistance et à la Déportation, mais aussi de les inscrire dans une réflexion civique et citoyenne contemporaine.
À travers des thèmes annuels soigneusement choisis, il invite les jeunes générations à comprendre les valeurs portées par ceux qui ont résisté à l'oppression et combattu pour la liberté, tout en leur offrant l'opportunité de tirer des enseignements pour leur vie et leur engagement en tant que citoyens.
Les thèmes annuels permettent aux élèves de s’immerger dans une problématique historique précise et d’en explorer les multiples facettes.
Parmi les sujets récents, on peut citer :
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2021-2022 : "La fin de la guerre. Les opérations, les répressions, les déportations et la fin du IIIe Reich (1944-1945)",
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2022-2023 : "L’école et la Résistance. Des jours sombres aux lendemains de la Libération (1940-1945)",
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2023-2024 : "Résister à la déportation en France et en Europe".
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2024-2025 : "Libérer et refonder la France (1943-1945)"
Ces thématiques, profondément ancrées dans l’histoire, ouvrent également des perspectives sur des questions universelles telles que la résistance face à l’injustice, la défense de la dignité humaine et la solidarité en temps de crise.
Le concours bénéficie du soutien d’un large réseau de partenaires institutionnels et associatifs, qui œuvrent à sa réussite et à la diffusion de ses valeurs. Parmi eux figurent le Ministère de l'Éducation nationale, le Ministère des Armées, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG), ainsi que de nombreuses associations mémorielles comme l'UNADIF-FNDIR, la Fondation de la Résistance, et la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
En participant au CNRD, les élèves développent une connaissance approfondie des faits historiques et s’interrogent sur les enjeux universels que sont le courage, la solidarité, la justice et la défense des droits humains, des valeurs toujours essentielles dans la société d’aujourd’hui.
Le Concours National de la Résistance et de la Déportation 2025-2026 "La fin de la Shoah et de l’univers concentrationnaire nazi. Survivre, témoigner, juger (1944-1948)"
Calendrier 2025-2026
En attente d'informations
Le CNRD 2025-2026 : "La fin de la Shoah et de l’univers concentrationnaire nazi. Survivre, témoigner, juger (1944-1948)"
Le thème de la session 2025-2026 du Concours national de la Résistance et de la Déportation est "La fin de la Shoah et de l’univers concentrationnaire nazi. Survivre, témoigner, juger (1944-1948)".
Ce thème s’articule autour de trois axes :
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Survivre :
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La libération des camps n’est pas un objectif militaire en soi pour les Alliés.
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Les marches de la mort, les derniers massacres et l’effondrement du Reich prolongent l’entreprise d’extermination jusqu’aux derniers jours.
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Les survivants ne sont qu’une minorité, confrontés à la faim, aux épidémies, au déracinement, au silence et parfois à de nouvelles persécutions (ex. en URSS ou en Pologne).
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Le retour à la vie est difficile, marqué par la recherche des proches, le rapatriement, l’exil, ou la solitude.
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Témoigner :
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Le devoir de mémoire naît dès la libération : promesse faite aux morts, fidélité aux disparus.
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Les témoignages sont fragiles, parfois tus, niés ou peu entendus.
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Les survivants mobilisent les récits, l’art, les images, les langues pour transmettre l’indicible.
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Les témoins sont aussi les militaires, les médecins, les journalistes, les photographes qui découvrent les camps.
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Juger :
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La nécessité de justice apparaît dès 1943.
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Le procès de Nuremberg (nov. 1945 – oct. 1946) fonde une nouvelle justice internationale, introduisant la notion de « crime contre l’humanité ».
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Le concept de « génocide », forgé par Raphael Lemkin, est reconnu en 1948 par une convention internationale.
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La Déclaration universelle des droits de l’homme (10 déc. 1948) en est l’écho.
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Enfin, le texte (lettre de cadrage CNRD 2025-2026 en téléchargement ICI) souligne que la conscience des crimes nazis fut lente à se développer, freinée par le silence, l’incrédulité ou le déni. Mais le CNRD rappelle l’importance de transmettre cette mémoire aux jeunes générations, à l’échelle française et européenne.
Première analyse de la lettre de cadrage
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Un thème de transition : il fait suite à la libération (CNRD 2024-25) et précède les mémoires de l’après-guerre. Il met l’accent sur la sortie de l’univers concentrationnaire, mais aussi sur la fondation du droit international moderne.
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Trois dimensions indissociables :
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Survivre : expérience humaine et traumatique.
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Témoigner : construction de la mémoire, lutte contre l’oubli.
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Juger : émergence d’une justice universelle.
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Un enjeu actuel : ce thème invite les élèves à réfléchir non seulement au passé, mais aussi aux menaces contemporaines : négationnisme, antisémitisme, atteintes aux droits humains.
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Un projet éducatif fort : au-delà de l’histoire, il s’agit d’un apprentissage civique, qui relie mémoire, justice et engagement démocratique.
En résumé, ce thème 2025-2026 du CNRD est à la fois historique, mémoriel et civique. Il permet de travailler sur la continuité entre la fin de la guerre, la difficile reconstruction des vies, l’émergence d’une mémoire de la Shoah, et la fondation d’un droit international universel.
Télécharger la lettre de cadrage qui fournit une analyse du thème de l'édition 2025-2026 du concours signée par Vincent Duclert, inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche et président du collège national des correcteurs du CNRD, et des éclairages rédigés par des historiens. Ces textes servent de support à la brochure pédagogique qui est actuellement coordonnée par la Fondation pour la mémoire de la Shoah et la Fondation pour la mémoire de la Déportation en lien avec les partenaires du concours. Cette brochure sera disponible au début du mois d’octobre.
Télécharger le règlement du concours (2025-2026)
Télécharger l'affiche du concours (2025-2026)
Le Concours National de la Résistance et de la Déportation 2024-2025
Calendrier 2024-2025
Calendrier Toutes les académies (sauf la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna) et le CNED
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Date limite des inscriptions : samedi 1er février 2025
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Épreuves écrites : mardi 25 mars 2025
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Date limite pour la transmission des copies et travaux aux services académiques / à l'AEFE / au CNED : vendredi 28 mars 2025
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Publication des palmarès académiques / de l'AEFE / du CNED : mai 2025
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Date limite pour la transmission au jury national des copies et travaux sélectionnés par les académies / l'AEFE / le CNED : mercredi 28 mai 2025
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Publication du palmarès national sur éduscol : fin septembre 2025
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Cérémonie nationale de remise des prix : entre le mois de décembre 2025 et le mois de mai 2026
Plus de précisions : CLIQUEZ ICI
Le thème pour 2024-2025 du Concours national de la Résistance et de la Déportation dévoilé
Alors que nous commémorerons en 2024-2025 les 80 ans des débarquements et de la Libération de la France et à l’heure où disparaissent les derniers témoins de cette période, cette action éducative nationale prend un relief tout particulier pour cette édition. Le thème du concours s'inscrit dans le cadre de cette commémoration :
"Libérer et refonder la France (1943-1945)".
Le document pédagogique portant sur le thème retenu est à disposition de l'ensemble des établissements susceptibles de s'engager dans le concours.


