81ᵉ anniversaire de la Croix de la Libération de Grenoble

Photo unadif38.fr

Commémoration du 5 novembre 2025 – Esplanade des Communes Compagnon de la Libération

Ce mercredi 5 novembre 2025, l’UNADIF de l’Isère a pris part à la commémoration du 81ᵉ anniversaire de la Croix de la Libération de la Ville de Grenoble, organisée à l’esplanade des Communes Compagnon de la Libération, devant la plaque des 13 Compagnons de la Libération de l’Isère.

À l’invitation de la mairie de Grenoble et du conseil municipal, la cérémonie a rassemblé de nombreuses personnalités, élus, représentants des associations mémorielles et citoyens venus rendre hommage à l’un des plus hauts symboles de la reconnaissance nationale.

L’organisation, confiée au chef du protocole de la mairie de Grenoble, Renaud Pras, et à son équipe, fut remarquable, empreinte de solennité et de respect.

Les porte-drapeaux étaient nombreux à honorer cette cérémonie, parmi lesquels le drapeau de l’UNADIF-FNDIR 38, fièrement porté par Daniel Blanc.

Un dépôt de gerbe a marqué un moment fort de recueillement collectif, en hommage aux héros grenoblois et isérois de la Résistance.

Daniel Blanc - photo unadif38.fr

La cérémonie a également été ponctuée par les discours du maire de Grenoble, Éric Piolle, et de Pauline Girardot représentante de la Préfète de l’Isère, qui ont rappelé l’importance du souvenir et du devoir de transmission.

Les chants patriotiques, Le Chant des Partisans et La Marseillaise, ont été interprétés avec émotion, renforçant la solennité de l’hommage.

Les élus du conseil municipal de Grenoble, de la métropole, du département, le maire de Vassieux en Vercors Thomas Ottenheimer, étaient également présents, rappelant l’attachement indéfectible de la Ville à son histoire et à ses valeurs de liberté et de résistance.

Grenoble, Compagnon de la Libération

Le 12 novembre 1944, le général Charles de Gaulle décernait à la ville de Grenoble la Croix de la Libération, reconnaissant ainsi le courage exceptionnel de ses habitants et de ses résistants durant l’Occupation.

Cette décision fit suite à un acte de bravoure collectif resté dans l’histoire : la manifestation patriotique du 11 novembre 1943, organisée malgré l’interdiction formelle de l’occupant. Ce jour-là, des centaines de Grenoblois se rassemblèrent pour honorer la mémoire de 1918 et affirmer leur refus de la soumission.

La répression fut brutale : arrestations, déportations, exécutions. Mais ce sursaut de dignité convainquit le Général de Gaulle de faire de Grenoble l’une des cinq villes Compagnon de la Libération, aux côtés de Paris, Nantes, Vassieux-en-Vercors et l’Île-de-Sein.

Le dernier témoin direct de cette manifestation, Vincent Malerba, résistant et déporté, est décédé le 30 octobre 2025 à l’âge de 100 ans. Ses obsèques auront lieu ce jeudi 6 novembre à l’église de Saint-Ismier (Isère).

Son parcours exemplaire et son engagement indéfectible pour la mémoire de la Résistance et de la Déportation resteront à jamais liés à cette page héroïque de l’histoire grenobloise.

L’Isère, terre de Résistance

Cette distinction honorait aussi l’ensemble du département de l’Isère, qui fut un haut lieu de la Résistance. Autour de Grenoble, les maquis du Vercors, de Chartreuse, du Grésivaudan, du Trièves, des Chambarans ou encore de Belledonne et du Haut-Bréda menèrent d’innombrables actions de renseignement, de sabotage et de combat, souvent au prix de lourds sacrifices.

Ces territoires de montagne et de plaine furent autant de refuges et de foyers d’espérance pour celles et ceux qui refusèrent la servitude et choisirent la liberté.

Photos unadif38.fr.

Mémoire et transmission

En participant à cette commémoration, l’UNADIF 38 poursuit sa mission essentielle : honorer la mémoire des résistants et déportés, et transmettre aux jeunes générations les valeurs de courage, de solidarité et d’engagement qui animèrent leurs aînés.

La Croix de la Libération de Grenoble n’est pas seulement un symbole historique, elle demeure un appel vivant à défendre la liberté et la démocratie face à toutes les formes d’oppression.

Tant que nous transmettrons leurs noms, leurs visages et leurs valeurs, les Résistants ne seront jamais vraiment partis.

« Nous ne devons pas pleurer sur le passé, mais agir pour que ce qu’il a eu de beau demeure vivant. »

Germaine Tillion