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Cérémonie du 8 mai à Saint Ismier (38)


Nous remercions chaleureusement Jacques Malerba pour ce témoignage vivant et précis de la cérémonie du 8 mai 2025 à Saint-Ismier. Son récit met en lumière l’importance du travail de mémoire dans nos communes, et souligne avec justesse la force du lien intergénérationnel lorsqu’il s’incarne à travers la participation des enfants, des enseignants, des anciens combattants et des familles de déportés.

À travers ces moments de commémoration partagée, ce sont les valeurs de liberté, de résistance et de fraternité qui continuent de vivre et d’être transmises. Préserver la mémoire, c’est préparer l’avenir.

Merci à toutes celles et ceux qui, comme Jacques, y contribuent avec conviction.


Photo J. Malerba
Photo J. Malerba

"Dans notre petite ville de Saint-Ismier, la cérémonie de ce jeudi 8 mai 2025 a rassemblé une foule nombreuse devant le monument aux morts.

Ce fut un moment de recueillement et de mémoire, empreint d’émotion et de dignité.

La présence et les chants des enfants de l’école du Clos Marchand, ainsi que celle des enseignants, ont été remarquables et très appréciés lors de l’interprétation de la chanson des Enfantastiques Liberté - Égalité - Fraternité.


M. Henri Baile, maire de Saint-Ismier, a prononcé un discours avec des mots simples, profonds, porteurs de respect et de reconnaissance envers ceux qui ont combattu pour notre liberté. En voici quelques passages :

Il a rappelé comment la Résistance s’est organisée dans le Grésivaudan, et comment, dans la nuit du 5 juillet 1944, des Ismérusiens ordinaires ont fait sauter le pont enjambant le torrent de Corbonne, entre Biviers et Saint-Ismier, afin de couper la voie à l’armée allemande.

Nommés un par un par Henri Baile, ces Ismérusiens sont devenus cette nuit-là une part de « l’armée de l’ombre ». Cet acte de bravoure nourrit la mémoire collective. Henri Baile a aussi souligné le geste héroïque d’André Lagier, ainsi que celui du doyen René Gosse et de son fils, tous deux lâchement assassinés.

L’autre héritage mémoriel mis en avant par Henri Baile est celui des camps de concentration et d’extermination, dont nous commémorons en 2025 le 80e anniversaire de la libération. À plusieurs reprises, il a cité Vincent Malerba, 100 ans, présent à la cérémonie et dernier déporté résistant de l’Isère du 11 novembre 1943, ainsi que Jean-Pierre Celse (président de l’Amicale du 11 novembre 1943, membre de l’UNADIF 38), fils d’Auguste Celse, lui aussi déporté aux camps de Buchenwald et Dora.

Devant les officiels de l’EPAE (Ecole des Pupilles de l'Air et de l'Espace), la Gendarmerie nationale, les sapeurs-pompiers, les anciens combattants, les membres d’associations patriotiques, les porte-drapeaux, les membres du conseil municipal, ainsi que Mme la députée Camille Gaillard-Minier, les élèves de l’EPAE chanteurs et musiciens, ont interprété La Marseillaise et Le Chant des Partisans.

Le dépôt de gerbes au monument aux morts, la minute de silence, les discours et les messages touchants ont su rappeler l’importance de cette journée du 8 Mai.

Grâce à la participation des enfants des écoles, une touche poignante et intergénérationnelle a été mise en lumière."

Jacques Malerba


Enfants au pied du monument aux morts - Photo Dauphiné Libéré - Mathilde Tonnot
Enfants au pied du monument aux morts - Photo Dauphiné Libéré - Mathilde Tonnot

Ce témoignage de Jacques, illustre avec sensibilité la force du souvenir et l’importance de transmettre l’histoire aux jeunes générations. À travers ces cérémonies, ce sont des visages, des noms, des gestes de courage et d’humanité que nous continuons à faire vivre dans notre mémoire collective.

Notre blog est ouvert à toutes celles et ceux qui souhaitent, comme Jacques, partager une expérience, un hommage, une réflexion ou une action locale en lien avec la Résistance, la Déportation et le devoir de mémoire.

N’hésitez pas à nous écrire, à témoigner, à faire vivre ces récits qui nous rassemblent et nourrissent le sens de notre engagement.

Ensemble, poursuivons ce travail de transmission indispensable.



1 Kommentar


Philippe
il y a 6 jours

Merci pour ce très beau témoignage.

La cérémonie de Saint-Ismier honore à la fois la mémoire des combattants de l’ombre, des déportés, et l’engagement de toute une commune pour transmettre cette mémoire.

La présence des enfants et des enseignants donne à cette commémoration une force particulière : c’est à travers eux que l’histoire continue de vivre.

La présence de Vincent Malerba, dernier résistant déporté isérois du 11 novembre 1943, est un moment fort et bouleversant. Par sa simple présence, il incarne cette mémoire vivante que nous avons le devoir de faire connaître et de préserver.

Merci à Henri Baile pour ses mots justes et à tous les participants pour ce moment de recueillement et de transmission.

Souvenons-nous, ensemble, pour ne…

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