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Chronologie du 11 novembre 1943 à Grenoble

Contexte préalable

  • Automne 1943
    Grenoble est une ville active dans la Résistance : maquis, réseaux, mouvements étudiants et patriotes. La ville est occupée par les forces nazies depuis septembre 1943.

  • Début novembre 1943
    Les autorités d’occupation, informées d’un possible rassemblement patriotique pour l’Armistice du 11 novembre, renforcent leur dispositif de surveillance. Toute commémoration est officiellement interdite.

11 novembre 1943 – Le déroulement des événements

09 h 00 – 10 h 00 : Premiers regroupements

Malgré l’interdiction, des habitants, des étudiants, des militants de la Résistance et de simples patriotes commencent à se rassembler dans le centre-ville de Grenoble, notamment autour du cours Berriat, du boulevard Édouard-Rey, de la place Victor-Hugo et de la place Saint-André.

10 h 30 – 11 h 00 : Renforcement des troupes allemandes

Les forces d'occupation déploient patrouilles, véhicules et barrages dans les rues.
La ville est quadrillée. Les arrestations commencent de manière isolée.

11 h 00 : Début des interventions systématiques

Alors que davantage de personnes se joignent spontanément aux rassemblements, les troupes allemandes procèdent à des interpellations plus nombreuses.
Des passants, parfois sans lien avec la Résistance, sont arrêtés simplement pour avoir voulu honorer l’Armistice.

11 h 30 – 12 h 30 : Arrestations massives

Les arrestations deviennent massives.
Les forces allemandes procèdent à des contrôles, encerclent certaines zones et embarquent les personnes jugées « suspectes » ou simplement présentes.
Des résistants sont identifiés et arrêtés, mais aussi de nombreux jeunes et travailleurs grenoblois venus par patriotisme ou par hasard.

Après-midi : Internements et transferts

Les personnes arrêtées sont regroupées dans différents lieux de détention de la ville et de l’agglomération :

  • École normale d’instituteurs,

  • Caserne Bizanet,

  • Bâtiments administratifs réquisitionnés.

Certaines sont relâchées après vérification, mais la majorité des hommes arrêtés est internée puis transférée vers les prisons et camps de transit.

Fin novembre 1943 – Déportations

Dans les jours et semaines qui suivent, plusieurs groupes d’hommes arrêtés le 11 novembre sont dirigés vers :

  • Compiègne (Royallieu),

  • Les camps du Reich, notamment Buchenwald, Dora, Mauthausen…

Beaucoup ne reviendront pas.

Conséquences

  • Plusieurs dizaines de déportés issus de cette journée tragique.

  • Des familles durablement marquées.

  • Un traumatisme collectif pour Grenoble.

  • Une mémoire entretenue dès l’après-guerre par les familles et survivants.

Mémoire

Chaque 11 novembre, une cérémonie rend hommage à celles et ceux qui furent arrêtés ce jour-là.
L’Amicale du 11 novembre 1943, désormais intégrée à l’UNADIF 38, veille à la transmission fidèle de cet épisode essentiel de l’histoire de Grenoble pendant la Seconde Guerre mondiale.

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