
DESSIN 14
Dessins de Dachau qui sortent de l’oubli Kurt Dittmar

Les brutes pendant un cours national-socialiste !
Il représente des déportés qui subissent une séance de torture : ils ont l’obligation de faire la chaise, les bras en avant, sous la menace des schlagues et lorsqu’ils s’effondrent, ils sont abattus d’une balle dans la tête.
Ce sont des séries d’exercices punitifs : Strafexerzieren.
On voit les personnages de façon globale, tous sont au centre de l’image, comme si on les voyait à travers une fenêtre. Il n’y a aucun décor, ce qui force le spectateur à se concentrer sur les personnages.
On identifie facilement les déportés à leur tenue : sabots, tenue rayée et mütze (sorte de béret).
De la même manière on peut différencier deux Kapos et un SS, grâce aux uniformes. Les gardes sont bouffis ce qui contraste avec les visages émaciés des déportés sur lesquels on peut lire la souffrance.
Le message est de transmettre un témoignage de la condition inhumaine de détention des déportés ainsi que la cruauté des gardes.
Raphaël S. – Raphaël R. – Jessim S.
Dans son livre, C'était ça, Dachau : 1933-1945, Stanislav Zámečník raconte :
« Pour un délit collectif, le groupe tout entier était habituellement soumis à des exercices de « gymnastique » punitive. Si, par exemple, lors de fouilles à corps, quelqu’un rejetait un objet illicite pour s’en débarrasser, le SS arrachait l’aveu par la force en faisant faire à tout le groupe, et jusqu’à l’épuisement, des génuflexions tout en n’épargnant pas les coups de pieds. Si cela n’aboutissait pas, il notait tous les matricules. »