DESSIN 11

Cette scène n’a pas de décor, seuls les personnages sont visibles.

On peut voir une dizaine de détenus avançant en file indienne trois par trois. La plupart d’entre eux sont blessés ou infirmes. On les reconnaît à leur tenue et à leurs sabots.

Ils ont parfois un triangle rouge, ce qui signifie que ce sont des détenus politiques, peut-être Résistants.

Ils ont des bandages au bras, à la jambe, au pied ou encore sur la tête. Certains ont des béquilles.

L’un deux a été amputé d’une jambe : il s’agit de la jambe droite, amputée en dessous du genou : Kurt Dittmar s’est-il mis lui-même en scène ? Leur mauvais état de santé est probablement le résultat des mauvais traitements qu’ils subissent dans le camp.

D’ailleurs, cette marche est elle-même une torture.

Notre regard est attiré vers l’homme à terre, qui a l’air de beaucoup souffrir. Il vient sûrement d’être frappé par le garde en uniforme qui lève sa schlague ou son nerf de bœuf et semble hurler sur les déportés qui n’avancent sans doute pas assez vite pour lui.

On peut être touché par la solidarité des déportés qui s’entraident. En effet, ils aident l’un des leurs à marcher alors même qu’ils sont eux-mêmes en difficulté.

Chameseddine A. – Iliès Y. – Killian M. – Vaïdo E. – Ademe K.

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« Une autre punition collective, en plus du garde-à-vous, consistait à faire des exercices physiques sur la place d’appel. Les SS forçaient les détenus à faire des exercices de type militaire jusqu’à l’épuisement. Pour les humilier et par mesure de dissuasion, des prisonniers se voyaient infliger des coups de bâton sur la place d’appel au vu de tous sur le chevalet de bastonnade. »
Source https://www.kz-gedenkstaette-dachau.de