Un timbre pour la mémoire : 80e anniversaire de la libération des camps - Dédicace de la créatrice le 25 Avril à la Poste de Fontaine (38)
- Philippe BERG
- 22 avr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 6 jours

Nouveau (13/05/2025) : On parle de nos timbres sur ce blog : CLIQUEZ ICI
Pour commander des timbres : contactez Jean-Paul Blanc par mail : jpblanc38@orange.fr
Dans le cadre du 80e anniversaire de la libération des camps de concentration et d’extermination nazis, l’UNADIF-FNDIR, en lien avec La Poste, rend hommage aux victimes et aux survivants à travers une création philatélique exceptionnelle : un timbre commémoratif 2025, accompagné d’un carnet prestige souvenir comprenant quatre timbres symboliques et une planche de vingt timbres Lettre Verte.
La création de ces timbres a été réalisée sur les conseils de Jean-Paul Blanc, président de l’UNADIF Isère, qui a veillé à ce que ces documents portent tout le poids de la mémoire et de la transmission.
C’est Clémence Blot, graphiste grenobloise, qui a été choisie pour dessiner et mettre en page ces créations. Son travail sensible et engagé a su traduire en images l’indicible.
À noter le travail initial d’ébauche de l’un des timbres par l’une de nos jeunes membres de l’Association, Lucile Reinaudo, qui a contribué à nourrir la réflexion artistique dès les premières étapes du projet.
Clémence Blot sera présente pour une séance de dédicace
📍 Bureau de poste de Fontaine – 83, mail Marcel Cachin, 38600 Fontaine
📅 Vendredi 25 avril 2025
🕙 De 10h à 12h
La présentation officielle de ces créations philatéliques se tiendra :
📌 Le vendredi 25 avril 2025, de 9h30 à 12h et de 14h à 17h30
📌 Le samedi 26 avril 2025, toute la journée au même bureau de poste
Ces deux journées offriront aux passionnés de philatélie et aux citoyens sensibles à la mémoire une occasion unique de découvrir en avant-première ces documents commémoratifs, porteurs d’histoire et de transmission.
Ces timbres sont bien plus que des objets de collection. Ce sont des fragments d’histoire à transmettre. Venez les découvrir et rencontrer leur créatrice le 25 avril à Fontaine.
Communiqué de la poste
Le 23 juillet 1944, le camp d’extermination de Majdanek, situé dans l’est de la Pologne occupée, est libéré par les troupes soviétiques.
C’est la première découverte d’un camp de la mort.
Sur le front ouest, une même révélation a lieu le 25 novembre avec la libération du Struthof, en Alsace annexée, par l’armée américaine.
Au fur et à mesure de l’avancée des armées alliées, des milliers de camps de concentration et d’extermination sont libérés, de toutes tailles, le dernier étant celui de Terezín, en Tchécoslovaquie, le 8 mai 1945.Les SS ont tenté de détruire les preuves de leurs forfaits, dynamitant par exemple les chambres à gaz d’Auschwitz. Ils jettent également les détenus sur les routes, affamés et gelés, pour rejoindre d’autres camps plus éloignés du front.
Sur les 700 000 personnes internées en janvier 1945, près de 300 000 vont succomber au cours des derniers mois de la guerre. Le général Eisenhower qui visite le camp d’Ohrdruf, le 12 avril 1945, est écœuré et fait venir des équipes cinématographiques pour témoigner de la barbarie nazie.
La libération n’est pas la fin des tourments pour les déportés. Dans les camps, le ravitaillement et les soins médicaux sont improvisés et sous-dimensionnés. Par peur de répandre l’épidémie de typhus qui sévit dans le camp de Bergen-Belsen, les Alliés maintiennent les déportés sur place pendant plusieurs semaines. 13 000 d’entre eux décèdent du typhus et de leur état d’épuisement général.
Lors de leur retour, enfin, les survivants – déportés résistants et déportés juifs – se trouvent confrontés aux difficultés du retour à la vie normale. L’époque est à la célébration des combattants et des héros plutôt qu’à celle des victimes.
En 2025, pour le 80e anniversaire de la libération des camps, Esther Senot, survivante d’Auschwitz, appelle à la transmission de la mémoire : « Nous ne sommes plus qu’une poignée, nous comptons sur vous. »
« Si l’écho de leur voix faiblit, nous périrons. » (Paul Éluard)
Un devoir de mémoire à transmettre
Ces créations philatéliques ne sont pas de simples objets. Elles incarnent un devoir de mémoire et un engagement : celui de continuer à raconter, à témoigner, à faire vivre l’histoire des déportés, des résistants, des disparus. En 2025, alors que les derniers survivants s’effacent peu à peu, chaque geste de transmission, chaque mot, chaque image, chaque timbre devient un acte de résistance à l’oubli.
À travers ces timbres, l’UNADIF-FNDIR et La Poste invitent chacun à se souvenir, à comprendre et à transmettre. Car la mémoire n’est vivante que si elle se partage.
Comentários